PLUS BEAU QUE MOI TU MEURS

PLUS BEAU QUE MOI TU MEURS

Philippe Clair, 1982 – 1h45

« Après le succès de Tais-toi quand tu parles ! en 1981, quelle idée a eu Philippe Clair ? Un nouveau film, un an plus tard.
Bien entendu toujours avec Aldo Maccione où il décide de lui faire jouer à fond la carte de l’italien séducteur à la célèbre démarche chaloupée : la classe.

Avec toujours le même succès, alors que les critiques taillaient déjà à l’époque les films de Philippe Clair, Plus beau que moi tu meurs engrangera plus de 3 millions d’entrées en salles. […]

Pour autant, il faudra avoir le cœur bien accroché pour supporter la vision de Plus beau que moi tu meurs tant les acteurs, Aldo Maccione et Philippe Clair en tête, font preuve d’hystérie tout au long du film.

Le scénario, c’est bien simple, il n’y en a pas. Une constante chez Philippe Clair. Un taulard sort de prison pour bonne conduite mais est accusé de proxénétisme et de braquage à main armée. Là-dessus son frère jumeau, un curé, l’envoie en Tunisie retrouver un ami d’enfance mais les flics le suivront ce qui entraînera évidemment bon nombre de quiproquos, situations de vaudeville, courses-poursuites à n’en plus finir. Avec des gags bien lourds comme il se doit.

En fait, le film fait plutôt penser à une suite de sketchs écrits par Philippe Clair dont certains seraient drôles et d’autres qui tomberaient complétement à plat mais sans aucun lien entre eux.

Comment expliquer la fin dans le désert avec les jihadistes ? Quant aux dialogues, ils sont parfaitement absurdes entre auto-citation : « tais-toi quand tu parles » ou le grand n’importe quoi : « café chaud, café glacé ? café glacé, vous m’en ferez chauffer une tasse ».

Et puis, production de Tarak Ben Ammar oblige, Philippe Clair a plus de moyens alors il essaie de faire un peu plus de cinéma : des zooms, dézooms, plans larges.

Véritable blockbuster en 1982, on peut trouver ça encore aujourd’hui tout à fait crétin et d’une bêtise absolue mais Plus beau que moi tu meurs est le reflet de ce comique franchouillard des années 70/80 qui avait le vent en poupe avant de décliner à partir du milieu des années 80. » Incertitudes – Senscritique.com

 

ALDO MACCIONE A 80 ANS
L’acteur italien Aldo Maccione, connu pour ses rôles de séducteur italien maladroit dans les comédies des années 70 et 80, fête ses 80 ans ce vendredi. Pour les spectateurs qui se souviennent de ses films, c’est toujours « Aldo la classe ».

« C’est l’une des figures des comédies populaires et des films de série-B des années 70 et 80: l’acteur italien Aldo Maccione fête ses 80 ans ce vendredi 27 novembre.

Né à Turin, il avait débuté dans un groupe de chanteurs et humoristes, les Brutos puis les Tontos, qui se produisaient un peu partout en Europe (et notamment à Barcelone) dans les années 60, avant de devenir célèbre grâce à la fameuse séquence où il marche sur la plage pour impressionner les filles avec Lino Ventura, Jacques Brel, Charles Gérard et Charles Denner dans le film de Claude Lelouch L’aventure, c’est l’aventure en 1972 (voir la vidéo ci-dessous).

Par la suite il tournera dans une cinquantaine de films, comme Mais où est donc passée la septième compagnie? de Robert Lamoureux (1973), Je suis timide mais je me soigne de Pierre Richard (1978) ou Plus beau que moi, tu meurs de Philippe Clair (1982), en imposant sa devise « Aldo, la classe! » et sa fameuse démarché cambrée, bras en avant, tout en continuant à pousser la chansonnette.

En 1991, signe de célébrité auprès du public français, il était caricaturé en personnage de soldat romain dans le 29e album d’Astérix, La rose et le glaive.

Depuis 25 ans il n’a pratiquement plus tourné, se contentant de quelques films en Italie, mais il a fait sa réapparition en 2010 pour la troisième saison de La Ferme Célébrités sur TF1, qu’il a vite quittée pour raisons de santé.

Depuis, il mène une existence discrète dans sa maison de Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes). Il n’est pas sorti de son silence, même lorsque le journaliste Gilles Botineau lui a consacré un livre, Aldo Maccione, la classe! » (Ed. Christian Navarro), paru en juin dernier. « C’est sûr, j’aurais aimé qu’Aldo Maccione s’exprime. Il vit reclus comme un vieil ours, chez lui, à Saint-Paul-de-Vence. Il n’aime pas trop parler de sa carrière. Je peux le comprendre. A une époque, il en a pris plein la gueule, il a essuyé des critiques d’une violence extrême », a expliqué l’auteur à Sud-Ouest ». France Soir le 26 novembre 2015.

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